Akatsuki

Comme le chat (crétin) qu'il était, Heroshi ne supportait pas la pluie, qui le rendait irascible à l'extrême, tout comme le fait de devoir rester cloîtrer dans une baraque merdique toute la journée, et ce n'était pas le manque total de conversation de leur prétendu leadeur. Son excitation était encore pluys accentuée par le manque d'activité, et même son chat était lassé de ses allées et venues. Mais avant qu'il puisse péter les plombs pour de bon, un énième corps de Pein débarqua, venant avec deux types qui lui laissèrent une impression bizarre.

Puis pein leur parla et leur refila leur attributs prouvant qu'ils étaient bien membres de l'organisation criminelle la plus puissante au monde. Heroshi l'enfila sans attendre, tout comme la bague qui paraissait assez importante. Un sentiment mélant à la fois euphorie et soif de sang l'emplit alors, son avenir s'annonçait radieux, rempli de combats, rempli de victoires.

Mais alors qu'il revassait, Kyo eut une réaction étrange et s'enfuit en courant, Heroshi n'avait pas fait attention à son changement d'humeur. Il regarda sa silhouette disparaître sous la pluie d'un oeil fixe, il e poserait aucune question. Il allait orienter son attention sur les questions qu'il avait à poser lorsque l'un des types, un espèce d'ado aux cheveux bleus, se lança à la poursuite de Kyo. Heroshi n'eut même pas besoin de réfléchir à quoique ce soit, l'instinct avait à nouveau prit le dessus. En quelques bonds rapides et agiles, Heroshi se mit lui aussi dans la course, mais il n'eut pas à forcer beaucoup, car Kyo était étendu par terre, et cet insolent osait l'insultait. Retroussant les babines sur ses canines pointues, Heroshi poussa un grognement qui n'avait rien d'humain et l'attrappa par le col.

"Dis-moi, tu tiens tant que ça à mourir, misérable petit punk ? Ose encore une fois insulter Kyo, et tu auras l'éternité pour admirer l'interieur de tes tripes. Cet homme se nomme Kyo Bakadesu, et tu n'imagine jusqu'où sa cruauté peut pousser sa puissance, pauvre crétin !"

Sans pour autant relâcher sa poigne, Heroshi le rejeta, arrachant une partie de ses vêtements et le griffant par la même occasion avec des griffes qui venaient juste de pousser.

Kato poursuivit Kaiki en râlant. Le démon n'avait aucun sens de la diplomatie, et ce n'était pas le moment de foutre le bordel au sein de leur joyeuse équipe de carnageurs. En plus, fallait évidement qu'ils se retrouvent tous sous la pluie. Bande de cons.

Arrivé sur la scène du crime, Kato regarda les différents éléments. Un ptit Heroshi prêt à déchiqueter son beau démon de deux mètres, ledit démon en train de faire chier son monde, et le dénommé Kyo effondré sur le sol. Kato se tapa le front d'une main. Merde, pourvu que Kaiki ne l'ait pas foutu au tapis !!! Intenable. Dommage que ça soit pas pour autre chose.

- Kaiki, arrête.

L'ordre avait été clair et net, et ne méritait pas qu'on le rediscute. Kato posa ensuite sa main sur le sol et propulsa son chakra sous terre. Pas envie de demander à l'autre ce qu'il se passait. Les morts lui racontèrent ce qu'ils avaient pu voir depuis presque un an maintenant. Kato se redressa et fit le point.

- Laissez-le faire son deuil. Allez, on y va.

Kato fit demi-tour et commença à avancer, en espérant que les autres le suivaient bel et bien. Il s'arrêta cependant au bout de quelques mètres, et lança par dessus son épaule :

- Elle n'est pas si morte qu'elle en a l'air. Tout comme moi, c'est une Akashuyomi. Elle est suceptible de revenir à la vie n'importe quand. Je doute qu'elle serait partie en laissant comme ça son grand frère.

** Notre grand frère. **

Kato se remit en marche et rejoigna Pein. Il croisa les bras et lui annonça :

- On peut y aller.

Alors commença le magnifique voyage de l'Akatsuki, en route pour achever ce qu'il restait de Konoha.



Au bout d'un petit moment, durant leur trajet, Kato s'approcha de Kaiki et l'attrapa par le bras. Il ralentit un peu son rythme afin que les autres passent devant. Une fois qu'ils furent à l'arrière du cortège, Kato fit glisser sa main le long du bras de Kaiki jusqu'à la main du démon, et lui murmura presque :

- Désolé. J'espère que tu m'en veux pas trop de t'avoir parlé aussi sèchement tout à l'heure. Mais nous devons avancer...

Il avait fuit le regard du démon pendant ces belles paroles. Il serra la main qu'il tenait dans la sienne un peu plus fort, puis la lâcha à contre-coeur et se remit mornement en route.

Kyo avançait sans parler. Il ruminait tout ce qui venait de se passer d'un air morne. Il n'arrivait tout simplement pas à admettre que sa petite Yoko était morte. Il serra le poing, furieux des paroles ironiques de cet enfoiré. Comment ça, elle pouvait revenir ? C'était totalement ridicule. Cependant, il semblait appartenir au même clan qu'elle. Ce qui signifiait que ce mec faisait indirectement partie de sa propre famille...

Kyo sentit alors l'environnement changer. Il aurait dû paniquer, mais il comprit grâce aux sens et à l'expérience de Tsume qu'il s'agissait d'une faille spacio-temporelle. Il fallait donc accomplir toute une série de gestes automatiques afin de pouvoir s'en sortir. Toutefois et étrangement, Kyo était le seul a être épargné, pouvant se contenter de marcher simplement. Il fourra ses mains dans ses poches et en profita pour questionner l'Akashuyomi :

- Hé, toi ! QU'est ce que t'as voulu dire tout à l'heure à propos de ma Yoko ? Comment pourrait-elle bien "revenir" alors qu'elle est morte ?... Et puis, t'es qui par rapport à elle ?

Ha !! Vous trouvez ça totalement dégueulasse que Kyo ne fasse pas cette marche ? Bah écoutez, c'est normal hein ! Kyo étant aveugle (puisqu'il s'est joyeusement crevé les yeux), il ne peut pas voir la vidéo, donc il ne peut pas faire la marche ! Logique, nan ?

Héhéhé

Heroshi ne souleva pas la remarque que lui lança le punk, bien qu'elle lui parut bizarre. Ce type semblait avoir une pleine confiance en ses capacités, chat crétin s'en balançait, s'il était content d'y croire, c'était son problème. Rejoignant en silence Kyo, il marcha à ses côtés en silence, légèrement en retrait afin de ne pas être une présence lourde. Sa main qui avait empoigné celui avec qui il était d'ailleurs censé collaboré tremblait encore. Rien que le fait d'avoir haussé la voix avait déclenché chez lui une réaction en chaîne à base d'adrénaline, et il avait du mal à se contrôler.

Il n'arrivait pas à se faire à l'idée que ce Kaiki Tama était un allié, et qu'il lui était par conséquent interdit de le bouffer. Il ne savait si c'était à cause de sa coiffure excentrique ou de son regard suffisant, mais sa tête ne lui revenait vraiment pas. Peut être était-ce à cause des relations parallèles qu'ils entretenaient, le punk avec ce Kato, et lui avec Kyo.

En parlant de Kyo, Heroshi lui jetait quelques fois quelques regards furtifs, afin de comprendre son humeur. Il ne poserait pas de questions, mais cela ne l'empêchait pas de s'en poser à lui même. Il ignorait que Kyo avait une soeur encore quelques temps avant, et il ne connaissait rien des liens qu'il y avait entre ces deux-là.

Mais soudain, une impression bizarre s'empara du chaton, comme un espèce de sentiment de claustrophobie, alors qu'ils étaient à l'air libre. L'espace semblait s'étirer, et Heroshi, pensant instinctivement qu'on les attaquait, fit jaillir de longues griffes de sa main gauche et mordit un doigt de l'autre main afin de pouvoir invoquer ses monstres aussitôt. cependant rien ne se produisit, et une force étrange le contraint à éxecuter une danse étrange. Regardant avec effarement les gestes ridicules qu'il faisait, Heroshi se jura de s'inffliger pour la peine de lourdes souffrances par la suite.

Kato se trouva, hélas, lui aussi dans la faille spacio-temporelle. Il aurait sûrement pu l'éviter, mais il était hors de question qu'il abandonne Kaiki. Il se retrouva donc obligé d'accomplir un rituel afin de pouvoir en sortir.

Plier les genoux tout en tendant les bras. Faire un pas. Se pencher en arrière, les mains sur les hanches. Faire un pas. Se retourner et saluer dignement le vide. Faire un pas. Regarder l'horizon. Nan, ya pas à dire, yavait vraiment personne. Se remettre correctement, faire un pas et nager un coup. De la brasse ? Faire un pas, encore. Ramasser un cailloux qui n'existait pas. Faire un pas, pomper le mec de devant. Faire un pas, et faire comme si on était pompé.

Si les autres trouvaient cette marche ridicule, Kato, lui, la trouvait absolument génialissime !!! Et il comptait bien la refaire dès qu'ils sortiraient de cette faille. Peut-être pourrait-il même l'instaurer aux enfers ? Il rêvassait ainsi jusqu'à ce que Kyo lui pose une question, le tirant ainsi de ses pensées. Kato soupira et répondit tout en cueillant son cailloux inexistant :

- Je suis le frère jumeau de Yoko, je me nomme Kato Akashuyomi. Un seul membre de notre clan peut être en vie sur terre à la fois. Lorsqu'elle est décédée, j'ai donc pris sa place. Et si jamais il devait m'arriver quelque chose, Yoko reviendrait alors, et ainsi de suite. Pratique, non ?

La pluie tombait lourdement et labourait le sol, transformant champs en marécages et chemins en rivières. L'obscurité de la nuit s'ajoutant à celle du rideau d'eau et des énormes nuages, la visibilité était extrèmement limitée.

Mais malgré ces conditions de voyage, les deux silhouettes avançaient sans peine, leur silhouette se dessinait peu à peu à travers l'averse. L'une était celle d'un homme de taille moyenne, la tête à moitié masquée par son habit noir. L'autre était grande et massive, portait visiblement un objet tout aussi grand dans so dos, et semblait apprécier chaque goutte tombant sur lui.

Bien que le temps ait éffacé leurs noms aux yeux du monde, il suffisait simplement de les observer pour se sentir à la fois faible et vulnérable. Leur regard était fixé sur un petit groupe de personnes loin devant eux, qui avait déjà dû les remarquer. Le pas tranquille et sûr, le duo arrivait peu à peu à une distance où ils pouvaient parfaitement se voir. Faisant lourdement tomber son épée au sol, un ricanement malsain à faire dresser les cheveux sur la tête s'éleva malgré la pluie.

"Hu hu hu hu hu... Je ne croyais pas mon épée quand elle me disait que c'était ton chakra qu'elle ressentait... C'est donc là les gamins censés prendre notre relève ? Ils ne paient pas vraiment de mine."

Les bras en croix, sa tête dépassant largement au-dessus d'Itachi, Kisame souriait de toutes ses dents pointues.